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ISTE Editions vous annonce la parution d’un nouvel ouvrage sous la direction de Bruno Salgues dans la collection Systèmes d’information, web et informatique ubiquitaire dirigée par Jean-Charles Pomerol
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Les systèmes d’information en santé et l’éthique d’Hippocrate à e-ppocr@te Jérôme BérangerEconomiste et gestionnaire de santé, Jérôme Béranger est consultant sénior et chercheur associé (PhD) pour la société Keosys. Ses recherches portent sur l’éthique et la sociologie des systèmes d’information destinés à l’e-santé, les m-health et les Big data. |
Le livre est disponible en ebook au prix de 9,90 euros (prix réservé aux particuliers).
Le livre est disponible en version papier au prix de 69 euros. La numérisation exponentielle des données médicales a entraîné une transformation de l’exercice de la médecine. Cette évolution soulève notamment une nouvelle complexité des problèmes entourant les NTIC en santé. Le bon usage de ces outils de communication – la télémédecine, l’e-santé, les m-health, les Big data médicaux – doit permettre d’améliorer la qualité du suivi et de la prise en charge des patients pour un système d’information à « visage humain ».Face à ces enjeux, Les systèmes d’information en santé et l’éthique analyse sous un angle déontologique la relation médecin-patient, le partage, la transmission et le stockage de l’information médicale, établissant les repères d’une éthique propre à la numérisation de l’information médicale. S’appuyant sur des recommandations de bonnes pratiques étroitement associées à des valeurs, cette modélisation développe des outils de réflexion et présente les clés pour comprendre les enjeux décisionnels qui tiennent compte à la fois des contraintes technologiques et du caractère complexe de la réalité humaine en médecine.
Sommaire1. L’émergence de l’information médicale face aux enjeux de l’éthique personnelle et sociétale
2. La communication dans la relation médecin-patient orientée autour de la décision médicale 3. Le traitement de l’information médicale dans le droit 4. La modélisation éthique : de la conception à l’utilisation du système d’information 5. Les applications de ce modèle éthique 6. Les changements environnementaux indispensables entourant les SI en santé 7. L’organisation des SI tournée vers l’éthique et la connaissance médicale partagée 8. Une médecine personnalisée orientée vers l’éthique418 pages – Mars 2015 Ouvrage papier – broché ISBN 978-1-78405-070-2 |
Pour acheter l’ouvrage : http://iste-editions.fr/products/les-systemes-d-information-en-sante-et-l-ethique
Pour acheter et consulter d’autres ouvrages écrits ou dirigés par Bruno Salgues: http://salgues.sopixi.fr/
Pour toute information complémentaire, merci de nous contacter à info@iste-editions.fr
Retrouvez toutes nos publications sur le site http://iste-editions.fr/
Organisé par le SNITEM, les rencontres du Progrès Médical ont eu lieu le Jeudi 27 novembre 2014 à l’Institut Pasteur, 28 rue du Docteur Roux, Paris 75015, Hall CISS. Ce texte reprend l’essentiel des présentations qui se sont déroulées à cette occasion.
Le SNITEM[1] est le syndicat professionnel des fabricants de dispositifs médicaux[2]. Les dispositifs médicaux sont à la convergence de cinq groupes de technologies comme le décrit le tableau ci-dessous.
Technologies | Contenus |
Industrie de la mécanique | Robotique
Optique Mécanique Matériaux |
Industrie du logiciel | Logiciels et programmes |
Industrie des biotechnologies | Bio-marqueurs
Bio-médicaments Génétique Nanotechnologies |
Industrie pharmaceutique | Produits combinés de médicament et service
Vérification de l’observance |
Industrie de l’électronique | Téléservices
Microélectronique Technologie de l’information et de la diffusion, dont RFID Simulation |
Tableau 1 : Technologies nécessaires des dispositifs médicaux
[1] Le syndicat SNITEM regroupe des entreprises industrielles du secteur des dispositifs médicaux. Pour en savoir plus : http://www.snitem.fr/
[2] La Directive européenne 93/42/CEE définit le dispositif médical comme » un instrument, appareil, équipement ou logiciel destiné par son fabricant à être utilisé chez l’homme à des fins notamment de diagnostic, prévention, contrôle, traitement, atténuation d’une maladie ou d’une blessure « .
Mon ouvrage réalisé avec Laurent Bister vient de sortir
ou encore :
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Fondapol, la fondation pour l’innovation politique, organisait le samedi 16 novembre à la mutualité française « 24 heures non stop ». Le thème global était « Le progrès, c’est nous ». Un des thèmes de cette journée était « 100 ans de santé sûre ».
Nicolas Bouzou, économiste, nous propose de soigner mieux et pour moins cher. Il nous propose surtout ses services via sa société Asteres. La proposition du cabinet dans le domaine de la santé est résumée sur son site web par le schéma ci-dessous :
Figure 1 : Proposition dans la santé du cabinet Asteres, source cabinet Asteres
Laurent Alexandre, l’un des deux créateurs du célèbre site Doctissimo, se lance dans un nouveau challenge avec d’une part le thème suivant : « La mort de la mort » qui fait référence au titre d’un ouvrage qu’il a publié en 2011. Il prône par ailleurs la création de la société DNAvision dont l’objectif est de permettre à l’homme de vivre 1 000 ans !
Le coup de gueule de Yann Aubé, de la société Celtipharm est quant à lui beaucoup plus intéressant. Yann Aubé veut pouvoir utiliser les données médicales contenues dans les fichiers des caisses d’Assurances maladies. Malgré l’initiative « Open Data », ces données ne sont toujours pas accessibles. L’utilisation de ces données de santé pourrait réduire le nombre des 18 000 morts par an, décès sont liés à des erreurs médicales, des maladies nosocomiales, … Cela permettrait par ailleurs d’économiser plus de 10 milliards d’euros, ce qui serait en soi positif eu égard à la situation actuelle des finances de la Sécurité sociale.
Étienne-Emile Baulieu s’intéresse dans son institut à la maladie d’Alzheimer. Ses travaux portent sur les hormones stéroïdes et leur impact sur la maladie. Le professeur avait montré l’importance du DHEA sur la qualité de la vie des personnes âgées. Parmi ces études, l’une d’entre elles concernant 280 personnes malades ayant entre 60 et 80 ans, traitées par 50 mg de DHEA par jour pendant une durée de un an et plus, a démontré une triple amélioration quant à : la qualité de la peau, de la libido et de la densité osseuse chez la femme ménopausée. La prégnénolone est le précurseur des hormones stéroïdiennes. Cette molécule donne naissance à toutes les autres hormones stéroïdes, tels que le cortisol, l’œstradiol, la progestérone, la testostérone mais aussi le DHEA. La prégnénolone est transformée de façon assez mal connue par le biais de réactions chimiques enzymatique (ce qui reste encore une hypothèse) afin de donner ces dérivés hormonaux. Son niveau dans le corps humain est le plus élevé entre 16 et 17 ans, puis son taux chute fortement pour atteindre son niveau le plus bas vers l’âge de 37 ans. Dans la conférence du Professeur Baulieu, elle apparaît comme une hormone clé dans le développement de la maladie d’Alzheimer.
La Faculté de Médecine de l’Université Stanford a publié une étude intéressante dans le Journal of Neuroscience daté du 13 juin 2012. Chez les femmes porteuses d’une variante génétique dite ApoE4, le cerveau montre des changements caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, changements visibles avant même qu’un premier symptôme ne se manifeste. De plus, les hommes et les femmes qui héritent de deux copies de cette variante génétique (une en provenance de chacun des deux parents) courent un risque très élevé pour ce qui est de contracter la maladie d’Alzheimer. La double possession concerne 2 % environ de la population, et 15 % des personnes sont porteuses d’une seule copie du gène ApoE4. L’étude montre l’existence d’une distinction entre hommes et femmes plus âgés en bonne santé porteurs de ce gène. Dans ce groupe, les femmes et non les hommes, montrent des caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Cependant, pour trois femmes qui seront atteintes, on ne comptera que deux hommes.
À ce stade, nombreux médicament comme les statines sont utilisés pour lutter contre le cholesterol. Ces molécules ont pour effet de diminuer la synthèse de prégnénolone. Ne seraient-elles pas à l’origine de l’augmentation des cas de maladie d’Alzheimer ? Ces résultats, dont les premiers sont assez anciens, ne sont pas négligeables en termes de qualité de vie pour les personnes âgées (peut-être notamment pour ce qui est de la femme de plus de 70 ans).
Figure 2 : Modèle de la recherche en médecine (on centre ou pas le titre comme plus haut ou pas ?)
Le diabète est l’une des ces maladies chroniques que nous propose de traiter Séverine Sigrist. Directrice du Centre européen d’étude sur le diabète, elle a fondé la start-up Defymed avec l’ambition de créer un pancréas bio-artificiel. Un beau projet en perspective !
La mutuelle Matmut nous propose d’entreprendre autrement et selon deux axes : mettre en place des solutions à l’efficacité démontrée, et par ailleurs servir les hommes. Cette approche a été présentée par Arnaud Chneiweiss.
Dans le premier cas, il explique l’exemple des centres de santé Matmut dont l’efficacité est construite sur une idée simple. Il s’agit de construire une chaîne de production de soin la plus intégrée possible. Cette intégration est valable dans la chaîne de prélèvement pour l’analyse biologique, aussi bien que dans les applications informatiques. Pour les médecins recevant les patients, s’ils ont à faire face à des cas difficiles, une « hotline d’expertise » est à leur disposition.
Pour servir les sociétaires, a été imaginé un produit mutualiste simple qui permet trois consultations par an sans qu’il ne reste quoi que ce soit à la charge de ce dernier. Cela permet de servir des populations socialement ou financièrement peu favorisées.
Watchfrog est le nom de la start-up fondée par Barbara Demeneix, Professeur au Muséum d’Histoire Naturelle. Cette start-up part de la récession du crétinisme dans notre civilisation, récession liée à un constat assez ancien et elle s’insurge contre le phénomène des perturbateurs hormonaux. Sans un minimum d’hormones thyroïdiennes au bon moment, le têtard de grenouille reste une larve et le bébé humain se retrouve atteint de crétinisme. Ce phénomène de crétinisme étant désormais bien connu, les enfants sont testés dès la naissance et sont traités en conséquence.
Un problème nouveau vient de ce que l’on nomme un « perturbateur endocrinien ». Les molécules thyroïdiennes ressemblent à celle des plastifiants, des pesticides, de certains retardants. Elles concernent environ 84 000 produits de base couramment utilisés. À ce ceci, s’ajoute le manque d’iode dans notre alimentation actuelle.
La communauté ne craint-elle pas ce phénomène de crétinisme ? Telle est la question posée par Barbara Demeneix sur ce sujet, sujet qui reste en soi complexe. Un premier travail avait été couronné de succès en 2001 avec la mise au point d’une méthode de fluorescence qui a été largement améliorée dès 2006, puis plébiscitée le 7 février 2013 dans un article de Scientific American. Actuellement 1 enfant sur 6 serait contaminé, ceci étant dû en grande partie au phénomène de l’exposition des femmes au PCB. Une telle exposition correspond à 10 points de Q. I. perdus pour les enfants en gestation. Il en est de même pour les pesticides et les « retardeurs de flamme[1] ». C’est l’homologie de structure qui fait que ces produits remplacent l’hormone thyroïdienne. Eu égard aux enjeux financiers et économiques que représentent ces molécules, un premier travail serait de faire un criblage des matières les plus dangereuses.
Alors que le pourcentage de crétinisme diminue, la chercheuse constate l’augmentation de l’autisme. Si l’autisme augmente, la France passera de 6 millions d’enfants « doués » (dotés de capacités supérieures à la moyenne) à seulement 2 millions d’enfants doués, ce qui représentera un coût, sans compter les effets sociaux qui en résulteront.
« Santé active » est un programme des Caisses d’assurance maladie, lesquelles doivent faire face à une butée des possibilités assurantielles avec une dette sociale de 160 milliards d’euros qui provient principalement du développement des affections chroniques. Patrick Négaret, un des Directeurs de caisse, a présenté le programme « Santé Active ». Il s’agit de faire en sorte que l’on soit, selon ses termes, dans une « situation de santé active et pas assurance maladie ». La caisse a créé des outils pour cela : éléments de communication ou ateliers de coaching sur des thèmes comme la santé du dos, la santé du cœur, … Sur la population concernée par ce programme, on a pu montrer une diminution des dépenses de soin. Ce programme est associé avec des outils de santé en ligne, un programme de retour à domicile, ainsi que le programme national Sophia (ce programme a été mis en œuvre par les sociétés Altran et Healthways[2]). « Sophia » est l’un des plus importants programmes européens d’accompagnement personnalisé des patients atteints de maladies chroniques, principalement en ce qui concerne le diabète.
Pour les programmes de construction et d’infrastructure, Patrick Négaret propose de prendre en compte l’impact santé et non seulement l’impact écologique. Il donne plusieurs exemples, dont celui qui consiste à améliorer un parcours urbain : on dénombre alors moins de chutes et par conséquent moins de chirurgie orthopédique !
Arnaud Munnich s’intéresse quant lui au handicap chez l’enfant. Il vient de créer la « fondation imagine », un institut sur les maladies génétiques. Pour lui, des occasions de valoriser la recherche ont été perdues, car l’archaïsme de la recherche en agence paralyse l’innovation. Le bâtiment de la fondation, construit par l’architecte Nouvel, est adossé à l’hôpital Necker enfant malade.Cette fondation s’intéressera aux 20 000 enfants atteints de maladies rares. Pour lui, son institut représente en soi la preuve que l’on peut attirer les meilleurs chercheurs sur ce type de thème en France.
Pour en savoir plus :
Sur la journée « le progrès c’est nous » : www.leprogrescestnous.fr et la fondation pour l’innovation politique qui est l’organisateur : www.fondapol.org/
Sur Alzheimer : lire l’article de Baulieu E.E., Robel P., Fellous A., Duchossoy Y., Fontaine-Lenoir V., David S., « MAPREG: toward a novel approach of neuroprotection and treatment of Alzheimer’s disease », J. Mol. Neurosci., 2004, 24(1):63-5, review.
Pour la société Asteres : http://www.asteres.fr
Pour la société Celtipharm : http://www.celtipharm.org
Pour le programme de la CNAM « santé active » : http://www.masanteactive.com
Sur le diabète : http://www.ceed-diabete.org
Pour DNAvision : http://www.dnavision.com
Pour l’Institut Beaulieu : http://www.institut-baulieu.org
Pour la mutuelle Matmut ; http://www.matmut.fr
Pour la société Watchfrog : http://www.watchfrog.fr
[1] Ce sont des produits introduits dans des matières pour retarder leur inflammation.
[2] La Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), a attribué à Altran et Healthways l’assistance à maîtrise d’œuvre de son programme d’accompagnement « Sophia » pour une durée de 4 ans en mars 2011.
Le pôle santé du nord Bassin ou Wallerstein est une association reconnue d’utilité publique qui agit dans le domaine de la médecine, chirurgie et obstétrique, mais aussi dans les services d’urgence ainsi que deux établissements en EHPAD.
Quelques chiffres sur Wallerstein
135 lits 10 200 séjours 16 000 passages aux urgences 32 300 journées d’hospitalisation 26 millions d’euros de Budget
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Encadré 6 : Données chiffrées
La structure se retrouve confrontée à une croissance du nombre de données, avec une source hétérogène (Informix, Oracle, bureautique en Excel et Acces). Elle doit répondre à une demande croissante en chiffres, notamment en provenance des autorités. Les outils en place se caractérisent par des difficultés de mise en œuvre, du fait que chaque système d’information est dépendant des autres ; ils sont cependant chacun de couverture limitée. Cette situation rend le traitement des données complexe. Souvent, le croissement de données est impossible et l’automatisation limitée. Les outils en place étaient Cognos et CTI Santé ainsi que divers outils de conception interne. Plusieurs outils nouveaux ont été désormais mis en place avec l’aide de Miph.
Qlikview
Cet outil permet une connexion à des sources multiples de données et il gère donc l’interopérabilité. Le croisement des données est facilité. Sa mise en œuvre est rapide et son ergonomie le rend facile à prendre en main. Il comporte trois parties : PMSIlook, Export RPU et une unité de reporting de masse.
PMSILook est une application prépackagée destinée à l’analyse et au forage des données. Elle permet une intégration des données et dispose de la possibilité d’ajouter ses propres tableaux. Son déploiement est très rapide, il gère les droits des utilisateurs. Il intègre les référentiels des indicateurs demandés par les autorités.
Export RPU est en charge d’extraire les données de Résumé de Passage aux Urgences (RPU) et génère les fichiers comportant les informations complémentaires demandées par les autorités.
Le reporting de masse permet la diffusion de tableaux de bord de forme figé et hebdomadaires. OCS inventory est le tableau de bord de direction, il gère les indicateurs UCCA proposés par l’ANAP.
Fideslook et RHlook sont deux autres applications plus ciblées construites à partir du même outil.
Dans le projet, il est apparu important d’acquérir des compétences sur l’outil, d’où un volet formation qui a revêtu deux formes – concepteur et développeur -, toutes les deux sur trois jours. Pour les utilisateurs qui n’ont pas besoin de formation, une journée d’information a été dédiée à ces produits.
Source : 22èmes Journées nationales Athos de Grenoble, 17et 18 octobre 2013, Secrétariat ATHOS, Tél : 05.62.99.56.98 ou 05.62.99.52.60, Fax. 05.62.99.56.39, e-mail : athos@athos.asso.fr, Adresse : ATHOS Hôpitaux de LANNEMEZAN, 644 Route de Toulouse, BP 167, 65308 LANNEMEZAN, site web : http://www.athos.asso.fr/
Philippe Burnel, délégué à la stratégie des systèmes d’information de santé du Ministère des Affaires sociales et de la Santé, a présenté les cinq objectifs prioritaires de son action.
Objectif 1
Ce premier objectif concerne le déploiement du dossier médical personnel version 2 et des messageries sécurisées. Des systèmes d’information support de la coordination des soins doivent être mis en place. Il y a une volonté de les déployer en parallèle. Le repérage des choix des professionnels sera alors la source ou la découverte de la bonne solution. À cette occasion, l’objectif est d’envoyer les lettres de sortie dans un délai raisonnable. En énonçant cet objectif, Philippe Burnel nous a laissés dans le flou de cette nouvelle version du DMP.
Objectif 2
Il s’agit d’aider le patient à s’orienter dans les systèmes de santé. La première étape a été la base de données sur le médicament. Elle se caractérise par une mise en cohérence des informations issues de différents services et agences. La capacité à coordonner les différents sites web, les services et les productions administratives existantes sera poursuivie.
Objectif 3
L’ouverture raisonnée des données de santé et sociales est l’un des objectifs. Le délégué à la stratégie des systèmes d’information de santé définit trois types de données. Les données nominatives dont le cadre juridique est déterminé et qui ne sont partageables qu’entre les professionnels (c’est parfois limité aux professionnels de santé). Les données statistiques totalement anonymes ont pour vocation d’être diffusées. Les données apparemment nominatives, mais dont il est possible de re-identifier le patient, nécessiteront une régulation de l’accès.
Objectif 4
Le déploiement de la télémédecine est le quatrième objectif. Il correspond à la mesure 33 du Conseil de filière annoncé par le Président de la République. Il s’agit de favoriser le développement de la télémédecine. Il sera intégré dans l’article 29 du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Objectif 5
Il s’agit de mettre en place des outils pour la réorganisation de vigilance et surtout d’augmenter le taux de collecte. C’est un vaste chantier de mise en œuvre, car il doit prendre en compte notamment des données sociales et des informations provenant des services qui n’ont pas pour vocation exclusive la santé.
Actions transverses
Les actions transverses concernent en premier lieu la poursuite de l’incitation, pour ce qui est des professionnels de santé, à utiliser les nouvelles technologies ainsi que la sécurité des systèmes d’information.
La directive européenne sur le flux transfrontalier, et en particulier l’article 14 qui s’impose à tous les pays dès novembre 2013, imposera un cadre de travail. Ce dernier comprend des points d’interopérabilité et l’identification des professionnels de santé, les problèmes de la nomenclature des soins. Il s’agira de déterminer un ensemble de données dont chaque État s’engage à faciliter le recueil et de rendre possible les prescriptions en ligne. Ce dossier de synthèse minimum sera basé sur les travaux du groupe epSOS[1] (epSOS – European Patients – Smart open Services). epSOS utilise la base SNOMED (Systematized NOmenclature of MEDical fields). Une recommandation porte sur le volet médical de synthèse. Il suffit par la suite de déposer ce recueil dans le DMP version 2 pour se mettre en conformité. La seule vraie difficulté concernera le codage dont on ne connaît pas de solution simple, et ce compte tenu du caractère fortement sémantique. Il y a une véritable divergence entre les pays européens, car, par exemple, la France n’utilise toujours pas SNOMED dont la dernière version n’est pas traduite en français.
Au sujet de SNOMED et ICD
SNOMED Clinical Terms (SNOMED CT) est le nom d’une nomenclature de santé. C’est une restructuration de SNOMED RT (Reference Terminology) développé par le College of American Pathologists et l’United Kingdom National Health Service (NHS) Clinical Terms plus connu sous le nom de Read Codes. La première version de cette nomenclature était connue sous le nom de Systematized Nomenclature of Pathology (SNOP). Cette nomenclature est la production de l’International Health Terminology Standards Development Organisation (IHTSDO), organisation internationale non gouvernementale basée au Danemark. Pour en savoir davantage : http://www.ihtsdo.org
IHTSDO a passé un accord avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS ou World Health Organization, WHO) pour assurer un lien parfait entre la classification SNOMED CT et les WHO Classifications. La classification de l’OMS actuelle se nomme ICD-10 pour International Classification of Diseases version 10 (CIM ou Classification internationale des maladies en Français). La prochaine version ICD-11 est en cours de réalisation et devrait être valide en 2015.
L’histoire aurait commencé en 1893 lorsque Jacques Bertillon, un médecin français, propose une classification des causes de décès lors d’un congrès à Chicago aux États-Unis. Cette classification a fait l’objet de cinq révisions décennales jusqu’en 1938. À la création de l’OMS en 1945, l’évolution et la mise à jour de cette classification sont à sa charge. En 1948, la sixième révision devient la Classification statistique internationale des maladies, ou CIM-6, elle introduit une classification des troubles mentaux. La version actuelle ICD-10 ou CIM 10 a été validée en mai 1990 et est utilisée depuis 1999. Elle comprend 155 000 codes différents et peut être utilisée dans les diagnostics, les procédures et les protocoles.
« L’ASIP Santé est propriétaire de la SNOMED V3.5 VF. Conformément à la loi n° 78.753 du 17 juillet 1978, cette nomenclature constitue une documentation publique. Elle est mise à disposition de ses utilisateurs potentiels, sous réserve de l’acceptation d’un contrat de licence. En l’espèce, cette licence est gratuite. » Extrait du site de l’ASIP Santé : http://esante.gouv.fr/snomed/snomed/
La France n’est pas membre de SNOMED. Les pays européens membres de SNOMED sont la Belgique, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Lituanie, l’île de Malte, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, la République slovaque et la République tchèque.
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Encadré 1: Pour comprendre SNOMED et ICD
Source : Carrefour de la Télésanté organisé par le CATEL, le 23 et 24 octobre à Paris, site web : http://www.carrefourtelesante.fr
Les autorités de tutelles demandent la production d’indicateurs sur les Systèmes d’information hospitaliers et analysent les résultats. Cela impose en premier lieu une cartographie de l’existant. L’évolution des solutions historiques devient nécessaire pour garantir une certaine qualité de service exigée par ces mêmes autorités. Le Centre Hospitalier de Clermont de l’Oise est interdépartemental et psychiatrique. Il occupe des locaux historiques et se répartit sur trois sites, dont deux en Île de France. Il dispose de 941 lits d’hospitalisation, 65 millions d’euros, il accueille une équipe d’étudiants. Il traite 21 590 personnes par an, dont 18 000 en ambulatoire et avec 3 386 entrées par an.
Pendant longtemps, l’informatique a été vue comme un mal nécessaire. Il n’y avait pas de véritable cohérence. Le réseau était mal identifié avec des effets de silo importants dans les applications.
Introduire une démarche de réflexion consiste à se situer dans une logique de déploiement d’une stratégie.
Niveau | |||
Stratégique | Définition de la stratégie, planification et organisation | ||
Architecture et urbanisation du système d’information | Pilotage des activités et des projets | Gestion et définition des risques | |
Tactique | Alignement des Systèmes d’information à la stratégie | ||
Définition des besoins matériels | |||
Expertises métiers | |||
Opérationnel | Réalisation des projets | ||
Fourniture du service | |||
Mesure de la performance | |||
Activités de soutien | Gestion de la communication | ||
Gestion de la performance | |||
Contrôle (de gestion) et construction des indicateurs | |||
Gestion des connaissances, des compétences des acteurs |
Tableau 2: Démarche stratégique des Systèmes d’information Hospitaliers
L’offre de la société Cosialis
Pour mener à bien ce projet, le centre hospitalier a utilisé les services de la société Cosialis. Ils ont mis en œuvre deux types d’outils : des outils de production et des outils de pilotage.
Outils de production | Outils de pilotage |
Cartographie du SI
Cartographie des processus métier et de leur criticité Analyse des risques Analyse des impacts Gestion du processus opérationnel de la DSI Élaboration et mise en œuvre des plans de reprises et de continuation (PRA, PCA) Soutien à l’élaboration du plan de sécurité des systèmes d’information (PSSI) Gestion documentaire |
Gestion des charges
Gestion des capacités Référentiel des activités récurrentes et des projets Analyse de la valeur des activités et des projets Processus de prévision, de planification et d’arbitrage Processus de lancement des activités Saisie des réalisations et suivi des avancements Tableau de bord et indicateurs de pilotage Gestion budgétaire Gestion documentaire |
Tableau 3: Outils mis en œuvre par Cosialis
Pour chacun des points disponibilité, intégrité, confidentialité et traçabilité, un niveau d’impact est évalué pour chaque processus ainsi que le chemin critique. Cette analyse de l’impact est observée dans une gestion du processus qui tient compte des phases : configurations, changements, mises en production, incidents, sécurité. Cela permet de gérer les crises et de mettre en place les plans.
Au cours de la procédure, pour la disponibilité, il peut être décidé de Recovery Time Objective (RTO) ou Durée Maximale d’Indisponibilité Admissible (DMIA ou DIMA). Pour l’intégrité, on va choisir de même des niveaux de Recovery Point Objective (RPO) ou Perte de Données Maximale Admissible (PDMA ou PMDA).
Les besoins de l’hôpital
L’hôpital a défini six axes de développement pour la période 2012 à 2016, dont la remise en ordre du système d’information et la mise en place d’un schéma directeur. Il est orienté vers les métiers, ambitieux, mais avec des objectifs annuels réalistes.
Rendre le système d’information auditable
Le travail a commencé par stabiliser les bases en commençant par l’infrastructure. Le besoin de pilotage du SIH est devenu important avec des domaines prioritaires comme la production de soin et le dossier patient.
Les principaux points abordés sont le pilotage du portefeuille, la description des activités récurrentes, la maîtrise des charges, le suivi de la réalisation des projets du système d’information. Les objectifs concernaient le niveau des services attendus par les clients, la stabilité du système d’information, le déploiement de la transversalité.
Les conditions d’auditabilité du système d’information sont présentées dans le tableau ci-dessous.
Préparation à l’audit Diagnostic des capacités du SI Cartographie du SI Gestion des identités et des habilitations Organisation de la Direction des Systèmes d’Information (DSI) Définition des processus opérationnels de la DSI Pilotage des activités et des projets Politique de Sécurité Plan de reprise ou de continuation des activités (PRA, PCA)
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Tableau 4 : Conditions d’auditabilité du système d’information
De la maîtrise des risques au PRA
La maîtrise des risques a été réalisée après une étude des « sensibilités métiers » et une cartographie des installations. Elle correspond à une réponse aux critères « hôpital numérique ». Cette maîtrise des risques s’est traduite par la mise en place des plans de reprise des activités.
Pour cela, il a fallu matérialiser les schémas directeurs, soutenir les projets en cours et accompagner les professionnels de santé liés aux métiers du numérique. La nécessité de faire évoluer le SI a demandé d’assurer la compatibilité avec l’existant, d’être en conformité réglementaire et enfin de pouvoir apporter des réponses aux questions des tutelles. La difficulté est liée au maintien de la continuité opérationnelle qui a été traduite par des plans de reprise d’activité (PRA).
Le processus de mise en œuvre s’est déployé en différentes phases : sensibilisation, configuration des systèmes, entretien métiers, analyse des vulnérabilités, définition des mises en œuvre, test. Les mesures de performance concernent la disponibilité, l’intégrité, la confidentialité et la preuve. Des graphes de compétences ont permis les analyses d’impact et surtout de réduire le nombre d’incidents. En effet, toute intervention sur un module génère un nombre important d’incidents, d’où l’importance du plan de reprise d’activité.
Source : 22èmes Journées nationales Athos de Grenoble, 17et 18 octobre 2013, Secrétariat ATHOS, Tél : 05.62.99.56.98 ou 05.62.99.52.60, Fax. 05.62.99.56.39, e-mail : athos@athos.asso.fr, Adresse : ATHOS Hôpitaux de LANNEMEZAN, 644 Route de Toulouse, BP 167, 65308 LANNEMEZAN, site web : http://www.athos.asso.fr/
Société Cosialis, Agence de Nantes, 1 Avenue Professeur Jean Rouxel, BP 10 781, 44 481 Carquefou, email : contact@cosialis.com, site web : http://www.cosialis.fr, Téléphone : 02 44 76 07 80
Le Centre Hospitalier Alès Cévennes est un hôpital construit récemment selon les normes Haute Qualité Environnementale.
Le pari est non seulement écologique, mais technologique. L’hôpital a été construit avec un réseau voix données image, et équipé de terminaux multimédias, avec 10 bâtiments rattachés et 15 sites distants. Sur les 140 millions d’euros, plus de 3 millions sont consacrés aux technologies, dont 1 million d’euros aux seules technologies de télécommunication. L’hôpital comporte 800 lits, dont 280 MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique).
Les sept personnes de la Direction des Systèmes d’Information (DSI) gèrent 150 serveurs du système d’information hospitalier (SIH), des équipements de biomédecine ainsi que les réseaux techniques comme la vidéosurveillance ou la Gestion Technique de Bâtiment (GTB). La virtualisation a été considérée comme stratégique. La DSI dispose d’un parc de 850 périphériques PC et Clients Légers, plus une centaine d’imprimantes. Plus de trente applications métiers sont en service. La DSI utilisait différents outils de pilotage dont Nagios de Bull. Elle se trouvait dans la situation de répondre au prérequis des indicateurs « hôpital numérique » et notamment ceux de fiabilité, de disponibilité et de confidentialité.
L’hôpital était à la recherche d’une solution globale. Il a opté pour l’offre Cairnis qui fonctionne selon une logique DIKW (Data Information Knowledge Wisdom ou Données Information Connaissances Philosophie).
Fonction | Action |
Collecte des données | Collecte des informations depuis l’environnement
Exploitation des données via des collecteurs des logiciels |
Transformer et structurer l’information | Créer des relations entre les données
Consolider les informations Rendre l’information facilement exploitable |
Fournir une information prête à consommer | Rendre l’utilisateur autonome en lui apportant la connaissance du système
Édition de rapports, de tableaux de bords, de Key performance indicator (Indicateur de performance clé ou KPI) Évolution des « output » en fonction de besoins exprimés |
Permettre les échanges entre équipes | Partage de l’information de la synthèse au détail
Favoriser le travail de groupe dans une logique de service |
Tableau 1: Besoins au sein d’un pilotage de système d’information
L’offre de CAIRNIS à l’hôpital est celle d’une relation collaborative fondée sur une démarche de service avec des réunions de suivi. Cette offre est focalisée sur l’exploitation directe des résultats basés sur un partage périodique du fonctionnement et par une démarche évolutive des solutions. L’hôpital dispose d’un interlocuteur qui peut répondre aux questions posées et aider.
La solution comporte les points suivants :
- Rapport paramétrable,
- Rapports instantanés,
- Tableaux de bord,
- Cartographie décisionnelle,
- Vues topologiques,
- Indicateurs de tendance,
- Indicateurs de consommation.
Le projet utilise une démarche Information Technology Infrastructure Librairy (ITIL) que l’on peut traduire par « Bibliothèque pour l’infrastructure des technologies de l’information ». Il s’agit d’un guide de bonne pratique construit à l’origine par des experts de l’Office public britannique du Commerce, mais qui a été adopté par les grands consultants ainsi que les grands constructeurs de matériel.
La solution CAIRNIS respecte les phases d’ITIL.
Niveau | Contenu |
Conception de service
|
Gestion des niveaux de service
Gestions des disponibilités applicatives et des composants Gestion de la continuité Gestion de la capacité Gestion de la sécurité |
Transition de services
|
Gestion des actifs et de leur configuration
Gestion des changements Gestion des mises en production |
Exploitation de service
|
Gestion des événements
Gestion des incidents Gestions des problèmes Gestion des requêtes |
Tableau 2 : Niveau des contrôles ITIL
Une des premières phases consiste à connaître la base installée du SI et des éléments de configuration qui représentent un outil pour toute l’équipe informatique. Les rapports décrivent l’état de santé du SIH, l’accès aux bases de données, la disponibilité, la sécurité. Ils permettent une modélisation des applications. Cette solution permet de calculer des coûts d’utilisation et en particulier des dépenses énergétiques.
Le logiciel est construit selon différentes couches. Il est ainsi possible de customiser la base de données, de surveiller les éléments anormaux et de mettre en œuvre des bulletins de sécurité. L’outil permet une remontée des actions réalisées, mais il ne conduit pas à des actions automatiques. Pour chacun des éléments, il gère les points suivants :
- Propriétaire,
- Rôle,
- Criticité
- Référentiel,
- Configuration,
- Interrelation.
Source : 22èmes Journées nationales Athos de Grenoble, 17et 18 octobre 2013, Secrétariat ATHOS, Tél : 05.62.99.56.98 ou 05.62.99.52.60, Fax. 05.62.99.56.39, e-mail : athos@athos.asso.fr, Adresse : ATHOS Hôpitaux de LANNEMEZAN, 644 Route de Toulouse, BP 167, 65308 LANNEMEZAN, site web : http://www.athos.asso.fr/
Sillages obstétriques est un des modules de la suite Sillage proposé par le SI (Syndicat Interhospitalier de Bretagne). Le CHIPS (Centre Hospitalier de Poissy Saint-Germain) dispose d’une maternité de type 3. L’éditeur et la maternité ont co-construit une nouvelle version de l’outil. Tel était l’objet de la présentation.
Quelques chiffres sur le CHIPS
Maternité de type 3, avec plus de 4 700 naissances
280 professionnels de santé
37 748 accès aux plans de soins
4 873 patients informatisés
251 934 documents créés
4 807 naissances
Le logiciel
Le logiciel Sillage comportait un référentiel obstétrique, l’objectif du projet était de le faire évoluer par un accompagnement entre Sib et CHIPS. Celui-ci a débuté le 9 octobre 2011 par une mise en évidence : les manques de la première version. Un partenariat de 18 mois a été défini avec deux sessions de travail mensuelles.
La brique Sillage Obstétrique est intégrée au dossier patient dans différentes dimensions :
- Rendez-vous
- Dossier Obstétrique
- Partogramme[1]
- Dossier de soins
- Production de soins
- Circuit du médicament
- Programme de médicalisation des systèmes d’information[2] (PMSI)
- Bureautique
Le projet
Le projet a démarré avec le référentiel, version 5, avec la génération de l’accès à l’information et une adaptation des fiches. C’est le cas en particulier des partogrammes qui ont été définis avec les sages-femmes. Ce travail a permis l’intégration du PMSI et d’une synthèse obstétrique. Une importante activité de refonte a été la création d’une cartographie qui permette les liens entre la mère et l’enfant. Il en résulte un meilleur suivi de l’accouchement et une synthèse qui s’enrichit.
Le projet a mobilisé sept sages-femmes cadres pour faire comprendre les besoins nécessaires. Elles ont acquis une bonne maîtrise de la solution. À ce stade, les promoteurs du projet ont remarqué le rôle important de la pharmacie dans les prescriptions.
La mise en œuvre
Il a fallu dans un premier temps augmenter le nombre de matériels. Une des demandes a été de disposer d’ordinateurs sur des chariots mobiles. Le choix du type de chariot de soins a été laissé assez libre à la discrétion des services.
Il a fallu également faire participer les acteurs au paramétrage, en particulier pour la production de soins. La traçabilité de tous les personnels de santé a été également nécessaire. Elle a été complexe du fait même de la présence d’acteurs à temps partiel dans la structure.
Les apports et les limites du projet
Globalement, un gain de temps a été mesuré et apprécié. Il résulte d’une meilleure traçabilité et a pour conséquence une amélioration de la qualité. L’accès à l’information a été facilité, le partage de l’information nécessaire a été un plus. Dans les deux cas, la rapidité a été plébiscitée.
Un besoin de synthèse dans les situations d’urgence est apparu, ce qui a engendré des demandes d’une meilleure lisibilité liée à l’information et à la quantité d’informations disponibles. Ces nouveaux besoins sont apparus avec l’utilisation du logiciel.
Au cours du déploiement, le système a montré des limites au cours la saisie de l’urgence. Elle a été limitée aux seuls cas où cela est nécessaire. Elle a été reportée après les actes médicaux. L’ampleur de la couverture fonctionnelle a été l’origine de réflexions. La mise en œuvre a nécessité une formation initiale qui a été ciblée et dans laquelle les manipulations ont pris une grande place. La résistance aux changements des plus classiques, demande beaucoup de patience. Elle a été plus importante quant aux médecins.
Dans cette version, il manque la communication ville-hôpital, ce qui constituera l’étape suivante. Les grossesses sont le plus souvent suivies en ville mais par le biais d’un dossier papier commun.
Les clés de réussite
La réussite de ce projet passe clairement par une implication des différents métiers et la prise en compte de leurs référentiels. La coopération avec l’éditeur est nécessaire. Après un an et demi de travail préalable, il y a le moment où « il faut y aller », ce qui est une décision à prendre.
Source : 22 ème Journées nationales Athos de Grenoble, 17et 18 octobre 2013, Secrétariat ATHOS, Tél : 05.62.99.56.98 ou 05.62.99.52.60, Fax. 05.62.99.56.39, e-mail : athos@athos.asso.fr, Adresse : ATHOS Hôpitaux de LANNEMEZAN, 644 Route de Toulouse, BP 167, 65308 LANNEMEZAN, site web : http://www.athos.asso.fr/
[1] Le partogramme, systématiquement réalisé dans les maternités, est une courbe sur laquelle le temps est porté en abscisse et la dilatation du col de l’utérus indiquée en centimètres, en ordonnée. La sage-femme ou le médecin notent tous les événements marquant le déroulement du travail (première étape de l’accouchement) : la dilatation du col de l’utérus, la hauteur de présentation fœtale, le rythme des contractions utérines, la couleur du liquide amniotique après rupture des membranes, le rythme cardiaque du fœtus, ainsi que la température de la femme et, le cas échéant, le traitement prescrit. Source : Larousse Médical.
[2] Le PMSI est un dispositif faisant partie de la réforme du système de santé français ayant pour but la réduction des inégalités de ressources entre les établissements de santé (ordonnance du 24/04/1996) sur la réforme de l’hospitalisation. Afin de mesurer l’activité et les ressources des établissements, il est nécessaire de disposer d’informations quantifiées et standardisées, le PMSI. Source : Wikipedia.